Jean-Claude Gonfond (Français),
Marie Curie en 1932, 2016,
Huile sur toile, 90 x 70 cm,
Service des Ressources historiques du Musée Curie
Un portrait moderne de Marie Curie par Jean-Claude Gonfond
Avez-vous déjà vu Marie Curie avec une montre ? Symbole du temps qui semble ne pas s’être écoulé, c’est une Marie Curie actuelle et moderne que l’artiste contemporain Jean-Claude Gonfond a semblé vouloir représenter.
Avez-vous déjà vu Marie Curie avec une montre ? Symbole du temps qui semble ne pas s’être écoulé, c’est une Marie Curie actuelle et moderne que l’artiste contemporain Jean-Claude Gonfond a semblé vouloir représenter.
En 2016 Jean-Claude Gonfond (1936- ) a peint ce portrait de Marie Curie. Retraité de la RATP, il portraiture des figures illustres dans un style impressionniste et contemporain. Il s’agit ici d’une peinture à l’huile sur toile.
La teinte générale de l’œuvre est assez froide du fait de l’usage du gris pour les cheveux et le fond, ainsi que du bleu pour le vêtement. L’artiste a titré son œuvre « Marie Curie en 1932 », il a donc portraituré la physicienne à 65 ans, deux années avant son décès. La posture qu’a ici fait adopter le peintre à Marie Curie est cependant inspirée d’une des photos de la physicienne datant de 1912.
La technique de peinture par touches donne l’impression que Madame Curie est très âgée sur ce tableau, car les touches semblent marquer des rides. On relève aussi un travail particulier des yeux puisque l’ombre est accentuée. Cela probablement afin de marquer la profondeur de l’orbite. De cette noirceur ressort le clair des yeux de Marie Curie, qui semblent presque translucides sur ce tableau. Les habits, la coiffure, ainsi que les détails de la bague et de la montre de la scientifique sont des accessoires de portraits plus modernes. C’est comme si l’artiste avait cherché actualiser la figure de Marie Curie. En effet, ces bijoux n’étaient probablement pas portés par la physicienne, car les montres des femmes étaient en pendentif à l’époque. Enfin, les mains de la scientifique paraissent tortueuses et ses doigts sont longs. Ces mains, en premier plan sur le tableau, font penser que l’artiste a voulu mettre en avant par-là les nombreuses années de manipulation en laboratoire.
Texte de Anaïs Ferreira
en collaboration avec le Musée Curie