Publié le 11/07/2024
Modifié le 11/07/2024
par Natalie Pigeard
Modifié le 11/07/2024
par Natalie Pigeard
Temps de lecture: 2mn
M. et M.me Curie-Joliot ; M. et M.me Joliot-Curie ; M.me Curie-Joliot et M. Joliot ; M.me Joliot-Curie et M. Joliot. Si dès leur mariage, on peut lire dans la presse l’ensemble de ces noms ou associations de noms, c’est évidemment qu’il y a volonté de marquer, graver le nom Curie dans la descendance de Marie et Pierre, quitte à l’attribuer au gendre, qui lui aussi pourra bénéficier de l’aura de sa belle-famille. Cela est d’autant plus vrai pour la fille de Marie et Pierre Curie. Quand elle est présentée seule, Irène n’est jamais ou très rarement appelée Madame Joliot, comme la tradition le voudrait. Sa prestigieuse ascendance doit marquer les esprits comme un repère déjà historique.
Avant leur prix Nobel de décembre 1935, on peut compter 177 articles de presse utilisant le terme « Joliot-Curie » dans la presse en ligne sur Gallica, contre 91 pour celui de « Curie-Joliot ». En effet, la tradition veut que le patronyme principal soit celui du mari, la femme le prend comme nom d’usage, il parait donc normal d’inscrire Joliot en premier et de compléter par Curie pour la renommée. Après la grande médiatisation due à leur découverte de la radioactivité artificielle puis au prix Nobel, c’est le terme Joliot-Curie, déjà dominant, qui s’impose.
Si le nom « Joliot-Curie » reste publiquement le plus utilisé, il n’est ni légal, ni transmissible, ce n’est qu’un nom d’usage.