Portrait de Raymond Latarjet par C215
Enfin, un ultime portrait réalisé par C215, celui d’un des collaborateurs des Curie : Raymond Latarjet, docteur en médecine, pharmacie et physique, radiologiste.
Enfin, un ultime portrait réalisé par C215, celui d’un des collaborateurs des Curie : Raymond Latarjet, docteur en médecine, pharmacie et physique, radiologiste.
Portrait de Raymond Latarjet par C215 sur la façade métallique d'une armoire technique du Musée Curie, Paris, 5e arrdt.
Assistant d’Antoine Lacassagne, qui est portraituré juste avant lui, le portrait du radiobiologiste occupe toute la surface d’une façade métallique d’une armoire technique. Dans cette ballade de portraits, l’artiste C215 s’appuie sur la cohérence entre les personnages. En effet, l’artiste représente le professeur non loin de son élève, et un assistant non loin de l’autre. Cette cohérence permet d’autant plus l’identification des personnages portraiturés. Ici, C215 réalise un portrait tout à fait saisissant et novateur. En effet, ne représentant pas le personnage en buste ou en médaillon, l’artiste décide de représenter Raymond Latarjet jusqu’à la taille. Autre fait novateur, il le représente en action, tenant un objet. À l’écart des autres portraits, C215 a voulu prendre des libertés dans la représentation. Le scientifique est d’autant plus saisissant qu’il ne regarde en aucun cas son spectateur. Concentré dans sa tâche, il semble d’autant plus réel. En effet, cette œuvre est emplie de réalisme, dans la composition même du portrait, sa configuration et l’expression qui se dégage du personnage. Figé en pleine action, dans son rôle de scientifique, c’est ici un portrait commémoratif que nous dresse l’artiste. L’identification du personnage est rendue plus facile par cet élément central que regarde le scientifique, point focal de la composition. Le spectateur est ainsi tenté de le regarder à son tour. Une réelle relation se crée entre le spectateur et le protagoniste, l’art et la réalité, le passé qu’incarne le personnage et le présent du spectateur vivant. À sa hauteur, le protagoniste est ainsi en contact direct avec son public, comme si ce dernier allait lui parler, lui faire une révélation. La bouche entrouverte, le public reste tout ouïe à la confidence.
Texte de Chiara Ardinat
en collaboration avec le Musée Curie
et Ecole du Louvre Junior Conseil