Pourquoi a-t-on un télégramme de la Reine Elisabeth au Musée Curie ?

À la uneF.A.Q.

Publié le 07/11/2024
Modifié le 07/11/2024
par Valérie Frois
Temps de lecture: 2mn
En décembre 1922, Marie Curie reçoit un télégramme signé de la Comtesse Greffulhe annonçant la visite de la Reine Élisabeth de Belgique (1876-1965). Un fac-similé du télégramme est aujourd’hui exposé au Musée Curie, témoin de la relation privilégiée qui s’est tissée entre Marie Curie et le couple royal Belge, plus particulièrement pendant la période critique de la Première Guerre mondiale.

Née Élisabeth von Wittelsbach, la duchesse en Bavière est issue de l’aristocratie allemande et épouse Albert 1er de Belgique en 1900. La Reine fait preuve d’engagement pour son pays d’adoption dès le début de la Grande Guerre en rejoignant le quartier général du Roi, à La Panne en octobre 1914. Sa dame d’honneur, qui n’est autre que la sœur de la comtesse Greffulhe, l’accompagne. Dans le Grand Hôtel de l’Océan transformé en hôpital, Elisabeth s’investit en s’occupant des tâches administratives et diplomatiques mais aussi en fournissant soins et réconfort aux blessés.

À quelques kilomètres de là, le Pr Frans Daels, médecin volontaire belge affecté à l’hôpital militaire de Furnes, lance un appel à l’aide à Marie Curie en novembre 1914. Décidée à porter secours à ce pays qu’elle appelle « la brave petite Belgique », Marie Curie constitue une petite flotte de voitures radiologiques, qualifiées plus tard petites Curie, et entame une tournée des hôpitaux de campagne, accompagnée de sa fille Irène.

« Le Roi et la Reine des Belges m’ont tous deux exprimé leur désir de me voir continuer mes efforts dans cette direction » écrit Marie Curie pour justifier ses déplacements sur le front belge auprès du Service de Santé Français. Après Furnes, Marie Curie se rend courant 1915 à La Panne et à Hoogstade où elle apporte son soutien au couple de souverains que l’on surnomme dès lors, le « Roi soldat » et la « Reine infirmière ».

Marie Curie et le roi Albert de Belgique à Hoogstade en Belgique, 1915 © Musée Curie, MCP158

Pour aller plus loin

Marie Curie dans la Grande Guerre par Natalie Pigeard et Anaïs Massiot - Paris, Glyphe, 2014.

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